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Benoît Hamon

Homme politique français, Benoît Hamon a participé aux gouvernements de Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls. Il était membre du Parti Socialiste avant de créer son propre mouvement, Génération.s.
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Son parcours politique

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(https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)

À la tête du Mouvement des Jeunes socialistes

Benoît Hamon s’engage en politique à 19 ans, durant ses études universitaires, au sein du courant rocardien du Parti Socialiste. En 1993, il se voit confier la gestion du Mouvement des Jeunes Socialistes. Il gravit ensuite les échelons au sein du PS et entre au cabinet de Martine Aubry alors ministre de l’Emploi et de la Solidarité, comme conseiller technique chargé de l’emploi des jeunes.

Sa voix au service du Parti Socialiste

En 2003, aux côtés d’Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, Benoît Hamon forme le Nouveau Parti socialiste (NPS) et devient porte-parole. Mais le parti éclate en 2005 et Hamon est porte-parole du PS lors des élections législatives de 2007. En tant que député européen, il devient membre de la commission des affaires économiques et monétaires et retient l’attention avec deux rapports sur la révision stratégique du FMI et la révision de la directive sur la fiscalité de l’épargne.

Son rôle au sein du Gouvernement

Ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire et à la Consommation

En 2012, dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, il est nommé ministre délégué chargé de l’Économie sociale et solidaire et de la Consommation, auprès de Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances et du Commerce extérieur. Durant cette période, il prépare et fait adopter la loi relative à l’entrepreneuriat social, destiné à favoriser le développement des entreprises de l’économie sociale. Il plaide également en faveur d’un « rééquilibrage des pouvoirs entre consommateurs et professionnels » avec un projet de loi sur la consommation.

Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Après le revers électoral de 2014, François Hollande change son fusil d’épaule et redistribue les cartes. Manuel Valls est nommé à Matignon, Montebourg hérite de l’Économie et Hamon obtient le portefeuille de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Rencontrant de nombreux obstacles à son désir de réforme de l’éducation, il prend plusieurs fois position avec Arnaud Montebourg, contre la ligne gouvernementale, et finit par être évincé. Après son renvoi du gouvernement, il continue de plaider pour une relance de la demande en s’opposant à la politique de l’offre, privilégiée par le gouvernement en place.

La fronde et la déroute

De retour à l’Assemblée nationale, après son éviction, il milite pour une forte intervention de l’Etat dans l’économie, notamment à travers la mise en place de réglementations et la nationalisation d’établissements bancaires. Début 2015, il s’oppose, avec d’autres députés, au projet de loi Macron poussant alors le gouvernement à recourir à l’article 49.3.

En 2016, il annonce sa candidature à la primaire citoyenne du Parti Socialiste. Vu d’abord comme le troisième homme de la primaire, face à Emmanuel Valls et Arnaud Montebourg, il parvient à attirer l’attention des médias et redéfinit le débat. En 2017, il arrive en tête des premier et second tours de la primaire et devient le candidat socialiste aux élections présidentielles de 2017. Avec 6,36 % des suffrages exprimés, il obtient le plus faible score de la gauche socialiste depuis Gaston Defferre à une élection présidentielle (5,01 %).

Après cette cuisante défaite, il quitte le Parti Socialiste qu’il ne considère plus comme un parti fédérateur et crée son propre mouvement, Génération.s. Il se présente aux élections européennes de 2019, mais sa liste reçoit un faible soutien et Benoît Hamon n’obtient pas de siège de député.

Crédit Image en-tête : Marion Germa / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)

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