Suivez-nous :

Crise du logement : comment sortir de l’impasse ?

  • Publié le
  • Rédigé par
  • Actualités, Actualités immobilières
  • Commentaire 0
Les professionnels de la construction et de l’immobilier attendaient impatiemment les propositions retenues dans le cadre du CNR Logement (conseil national de la refondation). Initialement prévue le 9 mai, cette restitution devra finalement attendre le 5 juin prochain. De son côté, le président de la République déplore une sur-dépense publique, des délais de construction trop longs et des maires parfois inactifs. Pour les professionnels, l’heure n’est plus au constat, mais à l’action.
Accueil / Actualités / Crise du logement : comment sortir de l’impasse ?

Une crise du logement durable

Hausse des taux d’intérêt d’emprunt, difficultés d’accès au crédit immobilier, guerre en Ukraine, hausse des coûts de construction et des délais d’approvisionnement en matériaux, sont autant de facteurs qui expliquent la crise du logement dans laquelle est plongée la France.

MeilleursAgents estime que le volume mensuel de transactions a chuté de 15 % en un an en mars 2023. En contrepartie, les délais de vente ont augmenté de 10 % sur la même période. Dans le neuf en particulier, on enregistre une baisse de 26,7 % du nombre de permis de construire accordés entre décembre 2022 et février 2023, par rapport à l’année précédente.

Selon Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), on assiste à une chute du nombre de permis de construire depuis 2020. Et la Fédération de prédire d’ores et déjà une baisse de la production de près de – 4 % entre 2022 et 2025, ce qui pourrait engendrer des pertes d’emploi importantes, de 100 000 à 150 000 postes.

Le chef de l’État constate, les professionnels alertent

Dans ce contexte, les professionnels de l’immobilier et de la construction, représentés par six syndicats et unions professionnelles, ont publié une lettre ouverte et un communiqué, massivement relayés dans les médias. Un signal d’alarme envoyé au Gouvernement, quelques jours après le report des annonces d’Olivier Klein, attendues le 9 mai dernier. Celles-ci devaient permettre de présenter les mesures retenues après les travaux du CNR logement pour sortir de la crise. Si pour l’heure, seule la prorogation du prêt à taux zéro (PTZ) en 2024 semble actée, les professionnels réclament non plus une concertation ou des constats, mais des actions urgentes et un calendrier détaillé.

De son côté, Emmanuel Macron s’est exprimé début mai dans les colonnes du magazine Challenges. Il demande un « double choc » grâce à « une simplification et une réduction des délais pour produire des nouveaux logements », mais aussi grâce au développement de logements locatifs intermédiaires pour un habitat plus accessible. Le chef de l’État souhaite également mieux faire coïncider la construction avec les bassins d’emploi, en particulier en zones tendues, dénonçant par la même occasion certains « maires, mis à la tête de grandes métropoles, qui ne veulent plus construire ».

Des aides trop coûteuses ?

Le constat du président de la République est clair par ailleurs, les aides publiques sont trop nombreuses et profitent à quantité d’investisseurs immobiliers. Une annonce qui passe mal, couplée à celle de Gabriel Attal faite au journal le Monde, affirmant qu’il est possible de « faire des économies sur le travail et le logement ».

Pour les professionnels, le coût des aides sera justifié par la « satisfaction des besoins des Français en accession et en location, et en recettes fiscales nettes pour l’État ». Et d’insister sur les leviers qui permettraient, selon eux, de sortir de l’impasse : assouplir le calendrier imposé par la loi climat et résilience, alléger les conditions d’accès au crédit immobilier ou encore rétablir le PTZ dans sa première version.

En savoir plus sur l’investissement locatif