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L’immobilier en hausse à Paris

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Paris a connu un nombre de transactions record sur les douze derniers mois. Les prix, intimement liés, s'emballent à leur tour et 7 arrondissements sur 20 affichent un prix moyen au mètre carré supérieure à 10 000 euros.
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La surchauffe du marché de l’immobilier parisien est due à une activité très soutenue ces derniers mois. Dans la capitale le tarif médian de la pierre atteint désormais 8450 euros le mètre carré d’après les chiffres de la chambre des notaires d’Île-de-France portant sur le premier trimestre 2017. Les prix ont quasiment atteint leur record historique de l’été 2012 où le mètre carré moyen s’affichait à 8460 euros…

18 mois de hausse ont effacés 4 ans de baisse

La reprise immobilière s’est donc bien accentuée en ce premier trimestre. Les acheteurs n’ont pas été frileux à l’approche des élections et ont continué à profiter des taux d’intérêts très bas. « A peine dix-huit mois de hausse ont effacé quatre ans de baisse », de 2012 à 2015, fait remarquer Thierry Delesalle, notaire à Paris, chargé de la conjoncture. Dans le neuf, les dispositifs fiscaux d’aide à l’investissement et le PTZ ont clairement été incitatifs. Les premières augmentations de prix apparues en 2016 à Paris semblent s’intensifier et s’étendre à toute la région. Dans l’ancien, les ventes montrent également une belle croissance : +38% en Île-de-France par rapport au 1er trimestre 2016. On compte 44 200 transactions ce trimestre soit +19% par rapport à la moyenne correspondant à la période de forte activité de 1999 à 2007 et 39% au-dessus d’un trimestre moyen sur ces dix dernières années. Au premier trimestre 2017 : le nombre d’appartements anciens vendus a augmenté de 28% par rapport à l’année passé en petite couronne et de 35% en Grande Couronne. Coté maison, l’envolée est aussi forte avec 28% en petite couronne et 31% en grande couronne. Intra muros, plus de 10 000 logements ont été vendus au premier trimestre, qui devient donc le meilleur trimestre depuis 1991. Attention cette augmentation impressionnante est également due aux faibles résultats du premier trimestre 2016.

De 2 à 7% de hausses des prix attendues en juillet

Les conséquences ne se font pas attendre : la sélectivité du marché a diminué et les notaires signalent que les biens à la vente depuis longtemps trouvent preneurs. Dans plusieurs arrondissements, les professionnels constatent que des appartements de qualité médiocre, situés dans des immeubles modestes, partent à des tarifs très élevés. Les acheteurs se décident vite et le temps de négociation est largement réduit voire inexistant. L’activité en plein boom réveille les traditionnelles tensions du marché franciliens. Car si la construction neuve reste dynamique avec plus de 75 000 logements mis en chantier chaque année, un réel déficit de construction s’est creusé. Les indices Notaires-INSEE montrent d’ailleurs déjà des effets avec +4,5% sur le prix des appartements en un an et +2,4% pour les maisons. Des prix qui se modèrent à mesure que l’on s’éloigne de l’agglomération. En juillet prochain, le prix au mètre carré pourrait approcher les 8 800 euros dans Paris soit une variation annuelle de +7%. La hausse annuelle passerait à 4,6% pour les appartements en Petite Couronne, dont 4,8% dans les Hauts-de-Seine, et à 3,4% en Grande Couronne. Si les perspectives d’activité restent très positives, des éléments pourraient venir fragiliser le marché en faisant hésiter les acquéreurs. En effet ces derniers ont déjà perdu en solvabilité via la hausse des prix, il faut donc espérer que les taux bas se maintiennent.

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