Suivez-nous :

Révision valeurs locatives : vers une flambée des impôts locaux en 2026 ?

  • Publié le
  • Rédigé par
  • Actualités, Actualités immobilières
  • Commentaire 0
Après 50 ans de tergiversations reportées, les valeurs locatives seront bien réactualisées en 2026, faisant grimper les impôts locaux pour 56 % des logements français.
Accueil / Actualités / Révision valeurs locatives : vers une flambée des impôts locaux en 2026 ?

La révision des valeurs locatives programmée pour 2026

C’était une arlésienne à laquelle plus personne ne croyait. 50 ans après que son projet ait été soulevé pour la première fois, la révision des valeurs locatives fait officiellement son entrée dans l’agenda gouvernemental. La réactualisation de ces indicateurs fiscaux ne serait pour l’heure prévue que pour 2026. 46 millions de logements sont concernés.

La révision des valeurs locatives s’inscrit dans un vaste plan de refonte de la fiscalité française initié par le Gouvernement. Plusieurs axes de ce notable chantier ont déjà vu le jour lors des précédentes années.

À quoi servent les valeurs locatives ?

Dans le jargon immobilier, les valeurs locatives représentent des bases de taxation, pour la fixation des taux appliqués au calcul des impôts locaux de chaque contribuable : taxe foncière, taxe d’habitation pour résidences principales et résidences secondaires, taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Il incombe aux collectivités de voter la valeur de ces taux.

Pourquoi vouloir réviser les valeurs locatives ?

La révision des valeurs locatives fera grincer les dents de bien des contribuables, à n’en point douter. Force est de reconnaître, néanmoins, qu’elle se révélait nécessaire.

Les bases de référence actuelles ont été établies en 1970, en fonction des déclarations des propriétaires de l’époque. Elles ont été corrigées en 1980 dans le cadre d’un dispositif départemental, puis plus jamais réellement ensuite.

Un coefficient national les réajuste chaque année, mais les valeurs n’en demeurent pas moins inadaptées au marché locatif actuel et à ses réalités. Obsolète, le présent mode de calcul considère en effet 8 catégories pour les habitations, classées de la plus confortable et luxueuse à la plus indécente, et décerne à chacune un tarif dédié. Ce dernier est ensuite multiplié par la surface réelle du logement, gonflée des équipements catégorisés de confort lorsque le bien en est pourvu : toilettes, douche, etc …

Ces absences de cohérence ont conduit, par exemple, certains habitants de logements sociaux à faibles ressources à payer davantage d’impôts locaux que des foyers moins modestes et mieux logés. Un manque d’équité fiscale que les pouvoirs publics tiennent désormais à rétablir.

Comment les valeurs locatives vont-elles être révisées ?

Au-delà de moderniser la méthode de calcul des valeurs locatives, le but est également de la faciliter. Il suffira de ne retenir que la surface réelle et de la multiplier par un tarif établi au mètre carré. Ce dernier sera élaboré en fonction de données collectées par le fisc sur les loyers actuellement en vigueur.

Selon leurs spécificités, des secteurs d’évaluation seront identifiés par des commissions départementales. Certaines majorations ou minorations de l’ordre de 10 % à 30 % pourront être appliquées au cas par cas.

Révision 2026 des valeurs locatives : quelles hausses ?

Les spécialistes estiment que, hors logements sociaux, la révision des valeurs locatives sera défavorable à 56 % des locaux d’habitation, faisant ainsi monter les impôts locaux associés.

Lors d’une expérimentation réalisée en 2015 dans 5 départements, les résultats ont révélé que la valeur cadastrale d’une maison pourrait grimper de 170 % à Paris et d’un impressionnant 241 % dans le Nord.

En savoir plus sur la taxe foncière