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Immobilier : pourquoi les taux ont freiné la baisse des prix

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La baisse spectaculaire des taux d’intérêts a permis aux prix des logements d’entamer leur remontée. Un bien pour un mal ou un mal pour bien ?
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Décidément, même quand tout semble aller, la mécanique se dérègle inévitablement. Rare éclaircie dans un ciel chargé de nuages noirs et d’éclairs, le marché immobilier semblait repartir sur des bases saines. Les prix étaient en baisse, les taux d’intérêts également et les volumes de ventes en augmentation. Jusqu’au petit grain de sable, au minuscule cailloux qui emballe la machine et provoque les surchauffes. L’accalmie est terminée.

Pour bien comprendre la situation, il faut élargir sa vision au niveau européen. En effet, les économies actuelles fonctionnent grâce au crédit et sans lui, la croissance s’effondrerait. Mais depuis la crise de 2008, les banques ont des difficultés à prêter, de peur de ne pas récupérer leurs investissements : c’est le credit crunch. En conséquence, la Banque centrale européenne (BCE) a lancé une série de mesures pour faciliter le crédit.

La faiblesse des taux pèse sur les prix

Deux mesures sortent particulièrement du lot. La BCE a abaissé son taux directeur à une semaine à… 0%. Ainsi, les banques se financent gratuitement à court terme. De l’autre, la BCE a introduit des taux négatifs : les banques payent si l’argent emprunté n’est pas redistribué vers les citoyens. De quoi ouvrir, a priori, grandes les vannes du crédit et inonder les foyers et les États de crédits bon marché.

La conséquence, immédiate, a été la remontée des prix. C’est ainsi que fonctionne le capitalisme : tout ne peut pas aller dans le même sens. Il suffit que le crédit redevienne accessible à tous pour que les prix remontent, mécaniquement, puisque les citoyens ont plus d’argent à disposition. Selon MeilleursAgents, si les taux s’étaient stabilisés 0,5 points plus haut (2,3% en moyenne), les prix auraient continué à baisser, de l’ordre de 2 à 5%. L’appât du gain et de la rentabilité semblent plus fort que tout.

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