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Nouveau ministre du logement : Olivier Klein, un spécialiste de la rénovation urbaine aux commandes

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L'heure du remaniement a sonné et c'est Olivier Klein qui est nommé Premier ministre du logement pour ce nouveau gouvernement Borne. Le maire de Clichy-sous-Bois, mais également président de l'ANRU, est fermement attendu par les acteurs de l'immobilier et notamment la FNAIM, qui se dit impatient de démarrer leur collaboration.
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L’histoire d’un élu populaire

En nommant Olivier Klein, nouveau ministre du logement pour son deuxième gouvernement, Élisabeth Borne confirme ses tendances gauchistes, mises en avant lors de son élection en tant que Première ministre au cours du deuxième mandat d’Emmanuel Macron. Moderne et accessible, les éloges concernant Mr Klein ne tarissent pas. Et son passeport politique parle de lui-même. Ancien communiste et membre du Parti Socialiste auquel il adhère en 2006, Olivier Klein, rejoint à 55 ans, une nouvelle famille ministérielle vêtu de sa casquette populaire. Ancien professeur de science physique, ce petit fil d’immigré polonais issu des quartiers populaires, connaît bien les problématiques du logement dans les quartiers défavorisés. En tant que maire de Clichy-sous-Bois (93) depuis 2011, et président de l’Agence Nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), le nouveau ministre du logement marque des points dans ce nouveau remaniement, et part avec une longueur d’avance sur ses prédécesseurs. Son engagement auprès de sa ville et des petites associations locales, dont il est le moteur de grands projets urbains et sociaux, lui valent une reconnaissance bienvenue des Français. Certains comme Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management de l’immobilier, vont même jusqu’à pousser la comparaison avec Jean-Louis Borloo. Ancien ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement sous le gouvernement de Villepin de 2055 à 2007, il marque son passage au ministère avec la construction de 470 000 logements par an, contre 250 000 quelques années avant lui. Une chose est sûre, en propulsant Oliver Klein à la tête du logement, Élisabeth Borne et Emmanuel Macron, dont l’élu divers gauche s’était déjà rapproché du candidat à la présidentielle lors de sa première campagne, entendent envoyer un message fort à la gauche quant à leurs intentions.

Quand le logement reprend sa place au gouvernement

Après un passage à vide, durant lequel le logement avait été évincé du gouvernement d’Élisabeth Borne I, la nouvelle n’a pas laissé insensibles les acteurs du paysage. C’est en tandem que le secteur logement sera pris en charge à bras-le-corps par Olivier Klein et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. En réalité, ces deux protagonistes politiques issus de deux familles distinctes, sont attendus sur le terrain pour leur complémentarité. Horizon versus divers gauche, bien que divergents dans leurs trajectoires politiques, les deux ministres se retrouvent dans leurs engagements menés pour leurs villes respectives. À Angers comme à Clichy-sous-Bois, bien qu’ayant dû faire face à des publics aux problématiques différentes, Klein comme Béchu ont tous deux insufflé un véritable nouveau départ dans leurs villes. Du logement aux infrastructures urbaines, les projets de rénovation dont ils sont porteurs, ont considérablement amélioré le quotidien des habitants. Un parcours reconnu par le président de la FNAIM, Jean-Marc Torrollion, qui se dit « impatient de se mettre au travail avec eux« . Dans un contexte sociétal où l’avenir semble dicté d’incertitudes économiques et environnementales, les actions futures du ministre du logement sont plus que jamais, attendues de pied ferme par les professionnels du secteur, et les contribuables. En tant que premières dépenses des Français, les loyers et les factures énergétiques pèsent lourd sur les épaules des Français, dont en découle la responsabilité du logement de proposer des solutions durables pour les délester de ce poids. Face à eux, les professionnels de l’immobilier, pris à la gorge par la pénurie des matériaux, l’augmentation du coût des matières premières, le tout engendrant des retards et un ralentissement conséquent des livraisons de chantiers, seront tout aussi attentifs aux propositions gouvernementales.

Les défis qui attendent le nouveau ministre du logement

Dans le cadre de la Loi climat et résilience, un point vient noircir le tableau du paysage locatif, celui de la rénovation énergétique des logements aux mauvais DPE. La nouvelle était tombée à l’été 2021, annonçant sa mise en œuvre dès septembre 2022, imposant un audit énergétique aux maisons individuelles dont le diagnostic énergétique serait classé F. L’interdiction de louer des passoires thermiques, interviendrait quant à elle à partir de 2025. Jugée de mesure sensible par le président de la FNAIM et ses confrères intervenants dans les différentes sphères immobilières, la réforme énergétique risque de donner du fil à retordre au nouveau ministre du logement, très attendu sur le sujet.
Autre plat chaud sur le feu dont Olivier Klein devra s’occuper en priorité, le plafonnement des loyers à 3,5 %, acté au mois de juin dernier par le gouvernement, soulèvera probablement d’autres problématiques à traiter d’urgence dans le cadre de la montée faramineuse de l’inflation. Enfin, le fil rouge du ministre du logement concernera la relance de la construction sur le territoire français. L’accès au logement pour tous, l’équité des territoires en la matière, sans oublier la reprise de l’offre face à une demande accrue, le logement mérite plus que jamais le retour d’un ministre de plein exercice pour traiter les plaies profondes dont il peine à cicatriser.

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