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Edouard Philippe nommé premier ministre

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Alexis Kholer, nouveau secrétaire général de l'Elysée, a annoncé au public, lundi 15 mai à 14h53, le nom du futur premier ministre. C'est Edouard Philippe qui a été nommé à Matignon. Ce dernier disposera de 48 heures pour composer son gouvernement. L'annonce de la composition complète se fera demain, mardi, ou bien mercredi.
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Un premier ministre, pressenti et peu connu du grand public

Certains bruits de couloirs du week-end mentionnaient Edouard Philippe, maire du Havre depuis 2010 et député Les Républicains, comme premier ministre favoris. Âgé de 46 ans et proche de l’idéologie juppéiste, il correspond à de nombreux critères du profil type du premier ministre macronniste. En effet, il n’a jamais été ministre d’aucun gouvernement précédent, possède une expérience parlementaire et à ce titre, incarnerait un nouveau visage. De plus, le choix de positionner un élu LR en tant que premier ministre, permet de porter la volonté d’unification et de renouvellement qu’a énoncé le président lors de son discours d’investiture, ainsi que tout au long de sa campagne. A condition bien entendu que d’autres tendances politiques soient représentées au sein du futur gouvernement. Ce choix stratégique de premier ministre vise à former une majorité parlementaire autour du nouveau président en vu de l’élection législative le 11 et 18 juin. En effet, cette manœuvre pourrait bien finir de convaincre les militants et sympathisants LR les plus modérés à aller voter en faveur du mouvement « la République en marche ». Ainsi Emmanuel Macron pourrait conduire pleinement sa politique lors de son mandat, appuyé par une force parlementaire.

Une carrière militante entre publique et privée

Né à Rouen en 1970, Edouard Philippe a étudié à Sciences-Po puis à l’ENA avant de devenir porte-parole d’Alain Juppé lors de la primaire LR. Ses débuts en politique se sont effectués sous les couleurs de la gauche PS en soutenant Michel Rocard, lors de son parcours à Sciences Po. Puis il s’est rapproché de l’UMP, au début de l’émergence du « nouveau » parti en 2002 et d’Alain Juppé ; en 2007 il intègre son cabinet, ce dernier étant alors ministre de l’Ecologie sous le gouvernement Fillon. En 2008, Edouard Philippe retourne travailler dans le secteur privé en devenant le directeur des affaires publiques d’Areva ; un milieu professionnel qu’il a déjà côtoyé quelques années auparavant. Lors de l’élection présidentielle de 2017, il a été un fervent soutien d’Alain Juppé ; avec l’élimination de la course présidentielle de ce dernier, Edouard Philippe a rédigé plusieurs chroniques dans Libération. Il y commente cette campagne particulière ainsi que les discours et promesses du nouveau président élu. D’abord acerbes, puisqu’il était engagé dans la campagne d’Alain Juppé, ses critiques se sont amenuisés légèrement au fil du temps. Emmanuel Macron et le maire du Havre se retrouvent sur de nombreux points : une vision commune de la société, une appréciation personnelle mutuelle ainsi qu’une culture et un parcours professionnel semblables.

Déjà une ombre au tableau du premier Ministre ?

Toutefois, une zone d’ombre subsiste dans le portrait du premier ministre. Edouard Philippe aurait été blâmé par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, d’après Mediapart, concernant certaines informations non divulguées dans sa déclaration de patrimoine de 2014. En effet, celui-ci aurait non déclarée la valeur de ses biens immobiliers ; car il n’aurait pas eu « accès aux bases de données qui permettent une évaluation » et souhaitant quand même remplir sa déclaration sans avoir à investiguer.
Tout est à faire en vu des législatives pour ce nouveau visage qui apparaît au grand public.

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