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Les APL amputées de 32,5 millions par mois

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Le gouvernement a annoncé samedi une baisse des Aides personnalisées au logement (APL) à hauteur de 5 euros par mois et par foyer bénéficiaire. Une déclaration qui n'a bien sur pas fait l'unanimité et s'est suivie d'une vague d'inquiétudes : cette mesure qui ne faisait pas partie du programme d'Emmanuel Macron sera-t-elle révélatrice de la ligne future de l’exécutif?
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C’est l’une des solutions trouvées par Emmanuel Macron et son gouvernement pour équilibrer les comptes de l’Etat. Baisser les APL de 5 euros par mois à chaque bénéficiaire pour renflouer les caisses de l’Etat de 400 millions d’euros par an.

6,5 millions de foyers concernés

A ce jour les APL bénéficient à 6,5 millions de ménages, dont 800 000 étudiants. Une aide qui représente 20 milliards d’euros de dépenses. Au total, 13,7 millions de personnes vivent au sein d’un foyer percevant des APL, soit plus de 20% de la population d’après les chiffres de la Drees. A noter que les APL sont conditions de ressources et attribuées afin de réduire le montant de son loyer ou emprunt immobilier. Les aides au logements sont estimées en moyenne à 225 euros par mois. Le dispositif a pour but de défendre la précarité des jeunes et d’améliorer l’accès au logement. Il fallait donc s’attendre à ce que la colère gronde suite à l’annonce du gouvernement. Sans oublier que Matignon annonce cette mesure alors que les coûts de location d’un logement sont en constante augmentation et que l’encadrement des loyers de ces derniers dans les grandes villes universitaires ne semble pas être une priorité.

Les étudiants en première ligne

Les pétitions n’ont pas tardé à circuler, à l’image de celle de l’Unef (Union Nationale des Etudiants de France) qui rejette l’idée baisser encore les revenus des plus précaires et appelle le gouvernement à reculer. Le syndicat rentre dans le vif du sujet et de la négociation en demandant à l’inverse une revalorisation de 20%, rappelant que ces aides sont indispensables aux jeunes dans l’acquisition d’un logement autonome pendant la poursuite de leurs études. La plupart fustige cette mesure totalement impopulaire du gouvernement via une équation des plus éloquentes : « baisser les APL des plus pauvres pour baisser l’ISF des plus riches ». Un calcul qui trouvera peut-être une résonance comptable dans les caisses de l’Etat mais qui risque d’attirer les foudres des classes populaires. La mesure prendra effet en octobre prochain, quasi en même temps que l’annonce du projet de loi des finances de la sécurité sociale. Mais n’est pas la l’arbre qui cache la forêt? Une bouleversante politique du logement pourrait bien se cacher derrière cette première annonce qui laisse un léger gout amer à une partie de la population. Revenir sur un droit acquis reste un pas bien difficile à effectuer, rogner sur la part des moins aisés ne semble pas non plus être la promesse la plus habile de la part d’un gouvernement tout juste remanié.

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