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Le plafonnement des loyers définitivement voté jusqu’en 2024

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Les locataires sont protégés de l'augmentation des loyers pendant un an supplémentaire. Voté l'an dernier pour sécuriser les plus modestes de la montée de l'inflation, le bouclier loyer n'a pas pris fin comme prévu en juin. L'Assemblée nationale a voté le report du plafonnement de la hausse des loyers, malgré les voix contre à gauche.
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Que prévoit le bouclier loyer ?

Plafonnement ou gel des loyers ? La question divise les débats politiques depuis des semaines et c’est finalement le plafonnement de la hausse des loyers qui l’emporte ce mercredi 28 juin au cours d’un dernier vote à l’Assemblée nationale, où la majorité absolue a parlé. 137 voix pour, se sont opposées à 34 voix contre, aucun des 4 partis de gauche n’ayant donné une voix favorable au projet de loi de Thomas Cazenave. Si le député Renaissance clame avec fierté le passage du plafonnement des loyers, c’est parce qu’il affirme protéger les locataires et leur éviter une augmentation des loyers prévue à 7 % sans ce bouclier.

Le plafond de l’IRL (l’indice de référence des loyers) et de l‘ILC (indice des loyers commerciaux) est donc maintenu à 3,5 % en métropole. En outre-mer, les loyers sont plafonnés à 2,5 % et modulables en Corse jusqu’à 1,5 %.

Mis en place l’an dernier par l’exécutif pour protéger les Français les plus modestes face à la hausse de l’inflation et pour préserver leur pouvoir d’achat, le bouclier loyer sera reconduit jusqu’au 1er trimestre 2024.

3,5 %
Le plafonnement de la hausse des loyers jusqu’en 2024

Le plafonnement des loyers , un compromis pour les bailleurs ?

L’objectif de la majorité, toute de bonnes intentions soit-elle, ne parvient pas à convaincre la classe politique de gauche. Face aux difficultés rencontrées par les Français depuis plus d’un an et la baisse du pouvoir d’achat, notamment alimentaire, qui affecte en majorité les locataires, l’opposition de gauche réclamait un gel des loyers et non un plafonnement. Leur crainte étant de voir les loyers grimper en flèche une fois le bouclier loyer levé l’an prochain.

Mais dans un contexte économique et social de plus en plus suffoquant, le marché immobilier et le secteur des locations peinent à trouver un équilibre qui satisfasse tous les camps. Car s’il est important de protéger les locataires et les commerçants contre les effets néfastes de la montée de l’inflation, les propriétaires bailleurs se retrouvent, eux aussi, étranglés par la situation. Une analyse relayée par Loïc Cantin, le président de la FNAIM (Fédération Nationale de l’immobilier), qui salue l’initiative du bouclier loyer en faveur des locataires, mais redoute qu’elle n’accentue l‘étouffement du marché locatif et les propriétaires bailleurs en reportant d’une année de plus la hausse des loyers.

La prolongation de cette mesure devrait permettre aux locataires d’économiser 15 € en moyenne sur leur loyer, mais amputera inévitablement la même somme aux propriétaires bailleurs qui subissent également les répercutions de l’inflation.  

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