Jusqu’où sont prêts à aller les Français pour une location ?
Prêts à de nombreux sacrifices
Selon un sondage, réalisé par l’agence immobilière en ligne, Lagenceblue, 88 % des Français se déclarent prêts à faire de nombreux sacrifices pour que leur dossier soit accepté par un propriétaire. On notera, qu’avec 91 % de représentativité, les femmes sont plus aptes aux sacrifices que les hommes, 85 %.
Premier sacrifice envisagé, la diminution des dépenses quotidiennes. 72 % des Français sont prêts à revoir à la baisse leur budget loisirs-jeux-culture. Vient ensuite le budget décoration et aménagement intérieur pour 66 % des sondés, puis le budget transport et véhicule pour 53 %. Cependant, les Français sont moins disposés à réduire leur budget vêtements (39 %), cadeaux (48 %) ou encore vacances (49 %).
Deuxième sacrifice évoqué, le changement de département ou de région. Effectivement, 62 % des personnes interrogées se disent capables de déménager pour trouver plus facilement une location. Une possibilité, davantage envisagée par les hommes (73 %).
Opération séduction
Enfin, de nombreux Français seraient prêts à user de leurs charmes pour obtenir une location. C’est ce qu’on appelle la « drague immobilière ». 49 % des personnes interrogées se disent prêtent « à séduire le ou la propriétaire pour avoir une belle location ». Une technique de persuasion, surprenante et un peu osée, qui est davantage utilisée par les hommes. En effet, ils sont 56 % à se dire prêts à passer à l’acte, contre 42 % des femmes.
Des limites à ne pas dépasser
S’ils se disent prêts à beaucoup de choses pour décrocher la location de leurs rêves, les Français n’en restent pas moins honnêtes. 63 % des hommes et plus de 81 % des femmes refusent de mentir sur leurs revenus. Cela risquerait de les mettre en difficulté financière s’ils obtenaient un logement au-dessus de leurs moyens.
Comme le rappelle l’article 1 de la loi du 6 juillet 1989, un propriétaire n’a pas le droit de choisir un locataire sur des critères discriminatoires. Il s’exposerait alors à une peine maximale de 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
« Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d’autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée » Article 225-1 du Code pénal