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Dossier : Nicolas Hulot, l’atout écologique

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Le projet minier de Merléac fâche les candidats aux législatives de la 3ème circonscription des Côtes-d'Armor et les fédère autour d'une lettre ouverte adressée à Nicolas Hulot et Bruno Le Maire. Dans celle-ci, ils expriment clairement leur refus d'accueillir l'entreprise australienne Variscan Mines et leur projet minier d'une superficie d'environ 411 km². Une tourmente pour le ministre de la Transition écologique et solidaire qui tombe pendant la semaine du développement durable.
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Une figure emblématique de l’écologie au gouvernement

L’écologie, grande absente de la campagne présidentielle, fait son retour sur la scène politique en la personne de Nicolas Hulot. Une entrée remarquée et largement médiatisée au sein du gouvernement de Edouard Philippe le 17 mai 2017 aura vite fait oublier les manquements lors de la campagne. Son premier discours en tant que ministre, prononcé à l’ouverture de la semaine du développement durable, met l’accès sur la nécessité de mettre en place des réformes de fond. Des mécanismes qui ne pourront pas être modifiés par ses successeurs et qui développeront une société solidaire qui préserve sa faune et sa flore. La semaine du développement durable (du 30 mai au 5 juin) a pour thème les 17 Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, parmi lesquels ont retrouve : la lutte contre le changement climatique, l’accès à l’énergie et à l’eau, la bonne santé et le bien être, la réduction des inégalités, baisser la pauvreté et la famine, l’égalité des sexes… L’occasion pour le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire d’affirmer sa volonté de concilier le pouvoir politique et ses ambitions économiques avec les grands enjeux écologiques du XXIème siècle.

Le développement durable, c’est un enjeu environnemental, mais aussi un combat de société.

Périmètre d’action et projets

Un décret officiel publié la semaine dernière fixe les lignes directrices du ministère de la Transition écologique et solidaire. Celui-ci conserve les axes majeurs de la précédente titulaire du poste, Ségolène Royal, sauf en ce qui concerne la politique de pêche maritime et de l’aquaculture. Elles sont attribuées au ministre de l’agriculture, Jacques Mézard, notamment sur leurs aspects législatifs et financier. Nicolas Hulot devra donc mener la politique énergétique, des transports et des infrastructures, des technologies vertes, de prévention des risques écologiques et technologiques et de la sécurité industrielle entre autres. En ce qui concerne la politique du logement, celle-ci sera conduite en partie par monsieur Hulot ainsi que par Richard Ferrand ministre de la cohésion des territoires. L’élaboration et la mise en place des normes thermiques réglementant la construction des logements sera le domaine d’expertise de l’ancien ancien animateur d’Ushuaïa. Enfin, ce dernier sera également responsable des négociations internationales en matière d’écologie, en accord avec le ministre des Affaires étrangères et de l’Europe. Une mission dont il était déjà en charge en 2012, sous la présidence de François Hollande, en tant qu’ambassadeur de l’environnement.

De nombreux dossiers sensibles attendent le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire ; des chantiers dont il estime qu’il faut nécessairement concilier intérêt environnementaux et économiques sans oublier les conséquences sociales.

6 projets ambitieux

  • Aéroport Notre-Dame-des-Landes

Il mettra en place une médiation auprès des différents acteurs du projet pendant environ six mois, afin de comprendre les attentes et les enjeux de tous et de partir sur des bases saines.

  • OGM et gaz de schiste

Alors que la population mondiale ne cesse de croître et nécessite de produire plus de nourriture et d’énergie, la question des OGM ainsi que des gaz de schiste se pose. Le président de la République n’a pas communiqué sa position sur ces ressources cependant Nicolas Hulot n’a pas l’intention d’outrepasser ses convictions.

  • Alimentation

La création d’un « grenelle de l’alimentation » qui réunirait les représentants des producteurs et des consommateurs concernés par la question est un des combat du nouveau ministre. Ce dernier aimerait renforcer une distribution plus courte entre les acteurs ce qui permettrait d’avoir un meilleur contrôle et de meilleurs produits. Cette mesure devrait prendre place en premier lieu dans les services de restauration en entreprise ainsi que dans les cantines scolaires.

  • Baisser la proportion du nucléaire

La filière de l’atome n’est pas en reste puisque l’objectif du ministre de la transition écologique et solidaire est de ramener à 50 % la part du nucléaire dans le mix énergétique français d’ici 2025. Un combat pour l’avenir qu’il sera nécessaire de combiner avec les critères socio économiques que suscite l’arrêt des centrales concernées.

  • Enfouissement des déchets nucléaires : le site de Bure

Concernant ce projet de centre d’enfouissement localisé à Bure qui serait opérationnel d’ici 2021, le Nicolas Hulot souhaiterait laisser place au débat public et étudier davantage le sujet.

  • Ceta : Garder un contrôle

Nicolas Hulot réclame que le traité de libre échange avec le Canada soit en accord avec les missions climatiques et les engagements sociaux du gouvernement. Il sera amené à en étudier les différents points avec le président de la république.

Né à Lille le 30 avril 1955, Nicolas Hulot enchaîne plusieurs métiers comme journaliste, photo-reporter, animateur de télévision (…). En 1987 il anime l’émission Ushuaïa, le magazine de l’extrême et crée trois ans plus tard, la fondation Ushuaïa, mieux connue sous le nom de « Fondation Nicolas Hulot ». Les deux créations sensibilisent les français à la protection environnementale et les incitent à changer de comportement afin de préserver la faune et la flore.
En 2005, mû par la volonté de toucher le pouvoir public, il invite les députés et sénateurs à voter pour un Charte de l’environnement. En parallèle, en mai il crée le Défi pour la Terre où 850 000 personnes s’engagent à œuvrer pour la planète .
Lors de l’élection présidentielle de 2007, il propose aux candidats de ratifier un pacte écologique pour les mobiliser sur ce thème. Cette prise de conscience de la part du débat public le propulse ainsi que les experts de sa fondation au sein du Grenelle de l’environnement en 2007.
Nommé envoyé spécial bénévole de l’ancien président François Hollande en 2012, il effectue des missions de sensibilisation auprès des Etats au nom de la France et de son association.
Après plusieurs sollicitations de la part des trois derniers présidents, Nicolas Hulot intègre le gouvernement d’Edouard Philippe le 17 mai 2017, en tant que ministre de la Transition écologique et solidaire.

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