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Les français parmi les plus imposés de l’OCDE

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En pleine campagne électorale, alors que les propositions quant à la fiscalité se bousculent, l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) sort une étude comparative sur la pression fiscale dans les 35 pays membres de l'organisation. Verdict? L'hexagone monte sur un podium controversé.
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L’étude intitulée « Les impôts sur les salaires 2017 » a été divulguée mardi 11 avril par l’OCDE et risque de donner du grain à moudre aux intervenants politiques du moment… En effet, au hit parade de la pression fiscale, la France figure parmi les champions.

La France en tête dans un cas précis

On savait d’ores et déjà que l’hexagone est le deuxième pays (derrière le Danemark) où le taux de prélèvements obligatoires est le plus élevé… Pour son étude l’OCDE a comparé le taux effectif d’imposition (impôt sur le revenu et taxe sur les salaires après déduction des prestations familiales) dans des cas concrets. Ainsi, en France en 2016 un couple marié avec deux enfants et ne disposant que d’un seul salaire moyen est taxé à hauteur de 40% du coût du travail. La moyenne des pays étudiés s’élève à 26,6%. La France récolte donc la palme du pays où la pression fiscale est la plus forte, devant la Finlande (39,2%), l’Italie (38,6%), et la Belgique (38,6%) notamment. A contrario certains pays s’illustrent par la faiblesse de leur imposition : La Nouvelle Zélande (6,2%) par exemple ou encore le Chili (7%) et l’Irlande (8,3%). Si, par contre le ménage ne comprend qu’une personne célibataire sans enfant et rémunéré au salaire moyen, la France ne décroche que la 4eme place, derrière la Belgique, l’Allemagne et la Hongrie. Le Chili et la Nouvelle Zélande restent en bonne place avec la pression fiscale la plus faible.

Les prélèvements fiscaux ont légèrement baissé dans les pays de l’OCDE

Sur les 35 pays membres de l’OCDE, le prélèvement d’impôts et de cotisation sociales sur les revenus s’élevait en moyenne à 36% en 2016. On note une baisse de 0.07 point par rapport à 2015 et d’un point par rapport à 2000. On constate finalement qu’une double hétérogénéité demeure : entre les états d’une part et surtout selon la composition des ménages. L’OCDE met en exergue plusieurs axes dans son étude. D’une part que malgré ces chiffres, la pression fiscale a bel et bien baissé dans l’hexagone, grâce au pacte de solidarité permettant d’alléger les cotisations patronales, d’autre part l’étude pointe un constat surprenant : le coût du travail (comprenant le salaire brut, les charges sociales et les cotisation sociales patronales) est plus élevé en Allemagne que dans l’hexagone. En schématisant, le pouvoir d’achat d’un célibataire allemand au salaire moyen est de 73 683 dollars quand il est de 65 294 dollars en France. Pour finir, le poids de l’impôt sur le revenu français est de 10,8% du coût du travail, contre 15,9 en Allemagne par exemple, ou 35,9% au Danemark où le modèle sociale est en grande partie financé par l’impôt. Une manière d’illustrer deux modèles économiques différents : celui de la protection sociale et des services publics financés par la pression fiscale et l’autre basée sur une couverture sociale privée. A savoir quel modèle est le meilleur, c’est une autre histoire.

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