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Yannick Jadot, défenseur d’une “fiscalité verte”

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Issu du milieu associatif, activiste, partisan d’un renouveau écologique, Yannick Jadot a été choisi le 7 novembre dernier pour porter les couleurs d’Europe Ecologie-les-Verts à la prochaine élection présidentielle. Farouche défenseur d’une “fiscalité verte”, Yannick Jadot veut lancer une grande réforme fiscale, soutenant la transition écologique.
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Une France 100% renouvelable d’ici 2050, une sortie du nucléaire d’ici une vingtaine d’années, l’abandon des énergies fossiles… Ses propositions sont logiquement tournées vers l’émergence d’une société plus respectueuse de l’environnement, fondée sur l’économie circulaire. Dans cette démarche, la fiscalité est avant tout perçue comme un outil financier, devant servir à appuyer ces orientations stratégiques.

Une candidature réaliste

L’Eurodéputé ne veut pas se bercer d’illusions. “ll n’y aura pas de président écolo 2017”, a-t-il lancé lors d’un débat précédent la primaire des Verts, voulant afficher une saine lucidité. Néanmoins, ce sera, selon le candidat à l’Elysée, un bon moyen de faire avancer les idées écologistes.

Suite à l’éviction surprise de Cécile Duflot dès le premier tour, la compétition interne du parti s’est conclue par sa victoire le 7 novembre dernier, battant sa rivale Michèle Rivasi avec 54,25% des voix contre 40,75%. Cet ancien cadre de Greenpeace de 49 ans représentera donc le parti écologiste en 2017. Eurodéputé depuis 2009, Yannick Jadot, proche de Daniel Cohen-Bendit, dit vouloir lutter contre une Europe “ultralibérale et austéritaire”.

Après des études d’économie internationale, Yannick Jadot s’est engagé dans différentes ONG au Burkina Faso et au Bangladesh. Figure de l’écologie politique, il fut aux côtés de José Bové dans des opérations de fauchage de champ OGM. Son coup de gueule contre le CETA au Parlement européen (Comprehensive Economic and Trade Agreement), traité international économique de libre-échange entre l’Europe et le Canada, est devenu viral sur les réseaux sociaux, vu plus de 750.000 et partagé plus de 20.000 fois sur Facebook.

Pour « un investissement utile »

Au niveau fiscal, Yannick Jadot défend l’idée d’une fiscalité écologique. “La fiscalité écologique ce n’est pas de la fiscalité en plus mais de la fiscalité transférée vers ce qui consomme de l’énergie et pollue”, a-t-il précisé dans un tweet du 8 novembre 2016.

Dans son discours “Je suis candidat pour que demain soit mieux aujourd’hui”, Yannick Jadot est partisan d’une “fiscalité juste qui favorise l’innovation, des choix industriels qui créent des emplois plutôt que d’en détruire” et pour relancer “l’investissement utile”. Son slogan de campagne est “Pour une nouvelle alliance entre l’écologie et la société”. Une ambition qu’il veut réaliste et réalisable.

Militant écologiste depuis 25 ans, Yannick Jadot est pour l’instauration d’une économie circulaire et d’une certaine “justice sociale”, il veut mettre en oeuvre une nouvelle politique fiscale, permettant d’instaurer un revenu de base de 500 euros, qui serait versé dès la naissance. Se positionnant sur le chemin tracé par Nicolas Hulot, Yannick Jadot veut préparer le terrain pour les prochaines élections législatives, municipales et présidentielles.

    Parmi les propositions de ce projet on peut retenir quelques gimmicks principaux :

  • Pour une refonte fiscale et fiscalité écologique plus forte
  • Tout comme son ex-rivale Michèle Rivasi, Yannick Jadot propose de renforcer la fiscalité écologique. Parmi les moyens envisagés, Yannick Jadot a proposé de faire “basculer des points de fiscalité du travail sur le travail, sur la fiscalité écologique”. Les niches fiscales en faveur de la transition énergétique, comme les aides fiscales dédiées aux travaux de rénovation énergétique, devraient être conservées, voire encouragées par le candidat EELV.

  • La lutte contre l’évasion fiscale
  • Il s’est notamment félicité de la mise en place d’une taxe européenne sur les transactions financières, visant à combattre l’évasion fiscale. Avec un champ d’application plus large, le texte adopté par la Commission ajoute un “principe du lieu d’émission”, “selon lequel les institutions financières situées en dehors de l’UE seraient également obligées de payer une taxe sur les transactions financières si elles ont négocié des titres émis à l’origine dans l’UE”.