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RE2020 : vers une hausse des prix de l’immobilier ?

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La réglementation environnementale 2020 dont la mise en application était initialement prévue pour le début d’année 2021, entrera finalement en vigueur le 1er janvier 2022. Le premier volet de mesures concernera les logements et notamment les maisons individuelles. Les constructeurs devront respecter de nouvelles exigences, ce qui augmentera nécessairement le coût de la construction. À quelle hauteur ? Les professionnels et le Gouvernement ne semblent pas d’accord sur le sujet.
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RE2020 : 3 objectifs majeurs

L’entrée en vigueur de la RE2020 (réglementation environnementale 2020) est prévue par la loi Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (loi Elan). En raison des circonstances économiques et dans le souci d’accorder plus de temps à la filière, elle a été reportée. C’est à partir du 1er janvier 2022, que les maisons pour lesquelles un permis de construire sera déposé, devront se soumettre aux nouvelles normes.

Le dossier de presse du 18 février dernier précise les trois objectifs principaux visés par la réglementation :

  • Faire baisser la consommation énergétique des bâtiments et utiliser plus d’énergie décarbonée.
  • Diversifier les modes de construction et les matériaux pour limiter l’empreinte carbone du secteur.
  • Adapter les bâtiments aux fortes chaleurs.

Ainsi, pour les atteindre, les constructeurs travaillent depuis plusieurs années sur le développement de nouveaux modèles de construction. Néanmoins, leur déploiement à grande échelle va avoir des conséquences sur le marché de l’immobilier neuf.

Vers une inévitable hausse des prix dans le neuf

Les experts prévoient une hausse des prix de l'immobilier neuf à la suite de l'entrée en vigueur de la RE2020.

Le premier impact de la mise en application de la RE2020 concernera les prix des maisons individuelles neuves. Alors que le Gouvernement prévoit une hausse de l’ordre de 3 à 4 % des coûts de construction, les experts voient les choses autrement. Frank Hovorka, directeur de l’innovation de la Fédération des promoteurs immobiliers interrogé par les Échos, mise sur une augmentation de 5 à 12 %. Elle serait donc plus importante que ce qu’envisage le Gouvernement qui affirme : « les coûts immédiats seront à priori faibles ».

Il explique toutefois que le prix dépendra de la localisation du logement, de son exposition ou encore de sa superficie. C’est pourquoi l’augmentation peut doubler d’une maison neuve à l’autre selon les prévisions. Elle est due au coût supérieur des nouvelles solutions de décarbonation envisagées. Et elle amènera sans doute certains ménages à revoir leurs ambitions à la baisse.

Une accentuation du retard des constructions à prévoir

La crise sanitaire et le report des élections municipales avaient provoqué une baisse du nombre de permis de construire attribués par les mairies. En effet, en 2020 seulement 380 000 ont été délivrés, soit -14,7 % par rapport à 2019. Il se pourrait, selon Franck Hovorka, que les nouvelles normes de la réglementation environnementale n’arrangent pas la situation. Même si les constructeurs ont identifié les alternatives possibles, ils ne semblent pas prêts à les déployer à grande échelle. Le retard de livraison des logements neufs pourrait donc s’accentuer, alimentant ainsi la hausse des prix.

« Le quart du parc de logements de la France de 2050 n’est pas encore construit. Ces futures constructions neuves se doivent d’être à la fois durables pour notre planète et de qualité pour leurs occupants, de demain et d’après-demain. »

Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement

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