Ventes immobilières, 2017 l’année du record
Plus de 900 000 biens immobiliers ont été vendu de mai 2016 à mai 2017 d’après le communiqué des notaires de France, publié jeudi. Un chiffre record largement supérieur à l’année précédente, 824 000 logements vendus alors que les estimations tablaient plutôt sur 880 000 ventes. Celles-ci sont basées sur le nombre d’avant-contrats, de documents signés avant l’acte d’achat.
907 000
Le bonus d’environ 30 000 ventes est révélateur de l’engouement marqué des français pour la pierre ainsi que de l’impact des taux de crédit immobilier particulièrement faibles en cette période. En effet, malgré une légère hausse au début de l’année, ceux-ci se sont stabilisés à 1, 56 % aujourd’hui, offrant des conditions d’emprunt favorables aux ménages.
Dans un contexte ou l’offre de logement est suffisante pour combler la demande et étant donné que les transactions se font plus rapidement, les ventes croissent. Cette accélération entraîne également une hausse des prix au m² sur l’ensemble territoire.
La marché immobilier en surchauffe ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a pas d’effet de bulle à constater malgré une hausse des prix au m² dans la plupart des métropoles françaises.
En première position on retrouve Bordeaux qui a connu une inflation des prix de l’immobilier, ancien notamment, de 15,5 % en un an fixant le m² à 3550 euros. Elle a ainsi enregistré la plus forte hausse entre le premier trimestre 2016 et 2017. Un phénomène qui s’explique par l’attractivité et le rayonnement économique de la ville ainsi que de la mise en place de la LGV connectant la capitale de la Gironde à Paris.
Le prix au mètre carré dans cette dernière est de 8 450 euros, soit une augmentation de 5, 5 % un an, là où des villes comme Nîmes et Lille ont respectivement haussé leur prix de 11, 1 % et 8, 5 %.
En ce qui concerne spécifiquement les maisons anciennes, Amiens (15, 9 %), Châteauroux (10, 05 %) et Nancy (10 %) affichent les prix les plus élevés du marché.
A l’inverse certaines zones connaissent une chute des tarifs de l’immobilier. C’est le cas de Clermont-Ferrand avec – 9, 4 %, Rouen ou Metz avec – 4, 7 %. Ces villes ne connaissent pas une croissance démographique ni économique forte ce qui pousse une partie de la population à changer de ville ou du moins à ne pas investir dans un bien immobilier.
Les notaires de France se veulent rassurant toutefois, aucune bulle spéculative immobilière n’est à prévoir selon eux étant donné que la plupart des acquisitions sont effectués dans le but de se loger.
Une fin d’année marquée par la hausse
En se basant sur les prévisions réalisées à partir des avant-contrats, les notaires de France estiment que les prix du marché continueront leur augmentation. Ils avancent qu’à « court ou moyen termes, c’est la perspective d’une nouvelle donne fiscale, plus que la légère remontée des taux qui est susceptible d’enrayer la dynamique actuelle. C’est vrai pour le secteur du neuf, très dépendant des incitations ou déductions fiscales, mais aussi de l’ancien, notamment au travers du nouvel ISFI (impôt sur la fortune immobilière, réforme de l’ISF voulue par Macron.« . D’ici la fin de l’année, le prix des appartements anciens devrait augmenter de 4 % contre 1,2 % pour les maisons anciennes.