Avis de tempête sur les agences immobilières
Si le marché immobilier se porte particulièrement bien en ce début d’année 2016, ce n’est pas le cas de ses agences. UFC-Que choisir a réalisé une enquête entre le 7 et le 21 novembre 2015 et publie ses résultats ce lundi 21 mars. Et la profession en prend pour son grade. Pour résumer, une grande majorité des agences ne respectent tout simplement pas la loi.
Avant d’en venir aux récriminations, l’association relève un point positif. Sur les 1 246 agences immobilières visitées, 94,5% respectent le montant réglementaire de leurs honoraires pour une location. Ils sont plafonnés depuis la loi Alur. Cependant, Cécile Duflot tablait, à l’époque, sur une baisse de 50% des honoraires. Si baisse il y a eu dans certaines régions tendues, elle n’a pas été de cet ordre.
Des agences trop curieuses
Mis à part les honoraires, tous le reste est en défaveur des agences immobilières. Niveau informations sur le logement, à peine la moitié des agences fournissent des dossiers détaillés comprenant photos, descriptif des équipements, mesures, etc… Plus grave, seulement 65% des agences fournissent le diagnostic de performances énergétiques. Un pourcentage en baisse par rapport à 2011 (72%).
Autre problème, les agences demandent beaucoup plus d’informations sur la personne que ne le permet la loi : 81% des agences demandent des documents interdits par la loi – livret de famille, relevé de compte, les éventuels emprunts… Elle monte à 84% pour les agences organisées en réseau ou en groupe. Ces critiques ne sont pas nouvelles à l’encontre de la profession. Tout le monde connaît une personne pour qui louer un logement a été un calvaire. Des critiques justifiées et qui, malheureusement, perdurent.