Pénurie de biens immobiliers : les répercussions positives
La crise sanitaire a aggravé la pénurie de biens immobiliers
La pénurie de biens immobiliers à vendre était déjà connue avant la crise sanitaire que nous vivons. Mais le climat d’instabilité quant au futur a amené une augmentation accrue de la demande : l’immobilier reste une valeur sûre.
La hausse de la demande coïncide également avec une baisse de l’offre de logement. Les potentiels vendeurs préfèrent reporter la vente : les propriétaires craignent pour leurs finances, mais également des capacités financières des acquéreurs potentiels de supporter l’achat d’un bien.
Malgré la pénurie de biens, un nombre toujours important de ventes
Si le nombre de transactions immobilières a dégringolé au cours du premier confinement, le premier déconfinement a montré une hausse extraordinaire du nombre de transactions : +460 % entre avril et juillet.
Malgré un marché en situation de pénurie de biens immobiliers où l’offre excède fortement la demande, les prix ont suivi une augmentation relativement comparable à celle des années précédentes (+ 6,5 % en 2020, + 4,8 % en 2019). Il n’y a pas eu d’explosion des prix de vente. La raison principale est la peur des vendeurs potentiels de ne pas vendre au prix désiré.
L’accès au crédit est facilité
Depuis juillet 2020, les taux moyens des crédits immobiliers sont en baisse. Les banques octroient ainsi des prêts dont les taux diminuent depuis plusieurs mois. Cette baisse des taux simplifie l’accès au crédit pour les acquéreurs potentiels.
Au vu de la situation de l’offre et de la demande, les acquéreurs potentiels n’hésitent pas à émettre une offre au prix pour acquérir un bien immobilier. Les vendeurs se tournent ainsi vers les dossiers les plus fiables. Cela peut être une aubaine pour les acquéreurs ayant un dossier de financement solide.
Le logement neuf est le plus touché
Le nombre de constructions de logements neufs est en baisse depuis trois ans. Les prix des logements neufs continuent d’augmenter. De plus le marché de l’immobilier neuf a été secoué par la crise sanitaire. En effet, le nombre de constructions mises en chantier a été bien inférieur à celui prévu.
Emmanuelle Wargon, la ministre chargée du Logement, a toutefois fait remarquer que la prolongation du dispositif de défiscalisation Pinel ainsi que du prêt à taux zéro peuvent relancer la construction neuve. Dans une situation où environ 200 000 logements nécessaires ne seront pas construits cette année, les normes environnementales de réduction de l’empreinte carbone sont également pointées du doigt par les promoteurs immobiliers.