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MIPIM, quels sont les enjeux pour le bien immobilier de demain ?

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Eco-responsable, équipé de panneaux solaires, domotique et équipements connectés, façade végétalisée... de quoi sera fait le logement de demain ? Le marché international des professionnels de l'immobilier qui s'est tenu à Cannes, a permis d'entrevoir le futur des métropoles d'ici 2050. Ces dernières doivent repenser en profondeur leur stratégie d'aménagement si elles souhaitent répondre aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux futurs.
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Le MIPIM (marché international des professionnels de l’immobilier) a été l’occasion pour les acteurs du marché de dévoiler leurs futurs projets.
Innovations technologiques, réglementation thermique et environnementale, superficie optimisée, verticalité des bâtiments… autant de critères qui visent à définir nos prochains logements au coeur de projets immobiliers intéressants.

Face à la hausse de la croissance démographique ainsi qu’à l’exode rural entamé depuis plusieurs années, les municipalités des grandes métropoles doivent relever de nouveaux défis. Parmi ceux-ci, les constructeurs immobiliers doivent combiner les facteurs sociaux, environnementaux, économiques et technologiques pour arriver à dessiner la ville du future en accord avec ses enjeux.

Un défi spatial et environnemental

L’un des principaux constats qui ressort du MIPIM est le besoin pressant de libérer de grandes superficies pour loger une population croissante. En effet, les prévisions font état d’une population mondiale composée à deux tiers d’urbains, à l’horizon 2050. Il est donc important de conceptualiser des projets immobiliers mettant à profit toute leur superficie ainsi que les surfaces environnantes non utilisées.

L’optimisation des espaces urbains constitue l’un des enjeux majeurs de l’aménagement territorial d’aujourd’hui pour préparer le futur, comme le souligne la présidente du think tank La Fabrique de la Cité, Cécile Maisonneuve :

« L’augmentation du nombre d’habitants va obliger à densifier encore, en jouant sur la verticalité des immeubles et en valorisant les sous-sols. Aujourd’hui sous-exploités, ces derniers pourraient être mieux aménagés créant ainsi des surfaces supplémentaires ».

Construire des bâtiments à énergie positive

Compte tenu de l’épuisement des énergies fossiles et du niveau d’émission de gaz à effet de serre, le bien immobilier de demain doit être plus écologique, économe en énergie et disposer d’une meilleure isolation.
Dans le premier cas, cela peut se traduire par l’utilisation d’énergie « verte » tel que l’électricité produite par les éoliennes ou par des panneaux solaires installés sur les toits. Ainsi les bâtiments ne seraient plus seulement consommateur mais également producteur d’énergie. En cas de surplus de production, l’électricité générée pourrait alimenter d’autres parties d’un immeuble tel que des bureaux, des commerces…

bâtiment à énergie positiveEn parallèle, l’amélioration de l’isolation thermique doit également être menée, afin d’éviter au maximum les perditions énergétiques et de surconsommer les ressources.
Une nouvelle façon de concevoir le bien immobilier qui rentre en compte dans les préceptes de la réglementation thermique 2020.

Ce néo logement se veut également plus végétalisé, que cela soit ses façades ou bien sa toiture, les végétaux orneront ces parties. Les plantes permettraient de purifier l’air en absorbant les émanations de CO2 tout en apportant une touche plus naturelle à l’urbanisme. Les matériaux de construction sont également amenés à changer, optant pour des matériaux recyclés à partir d’ancien bâtiment.

La smart city, une urbanisation connectée

L’un des derniers pans abordés concernant les zones urbaines en 2050 est l’implication de la technologie dans notre quotidien. Après l’entrée des appartements et maisons connectés, la ville de demain se voit également dotée de capteurs sensoriels collectant et analysant de nombreuses données brutes.

smart city future métropoleAfin de préparer l’implantation de ces villes connectées, le projet « Sense City » a vu le jour, porté par l’université de Paris-Est ainsi que l’IFSTTAR et d’autres écoles spécialisées en science du bâtiment. Ils ont recréé une mini-ville de 400 m², équipée de plusieurs capteurs collectant les données, afin d’étudier et contrôler l’aménagement, la pollution…

À terme, ce processus permettrait de faire émerger de nouveaux besoins émanant des pratiques des habitants, besoins auxquels les municipalités comptent répondre en adaptant leurs infrastructures. In fine, la métropole devra faciliter la génération de lien social, afin de toujours œuvrer pour l’augmentation de la qualité de vie et le bien-être de sa population.