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Les perspectives inquiétantes du secteur locatif privé

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Si 2017 a été l'année de beaucoup de records dans le domaine de l'immobilier, elle s'est avérée plutôt morose pour le secteur locatif privé. Selon l'observatoire Clameur, les perspectives 2018 des propriétaires-bailleurs ne sont guère réjouissantes.
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Une situation préoccupante

Des taux d’intérêt exceptionnellement bas, près d’un million de ventes immobilière conclues… Autant de chiffres qui ont fait de 2017 une année remarquable. Mais ils semblent avoir éclipsé une réalité moins réjouissante concernant le secteur locatif privé.
Selon François Davy, président de l’observatoire Clameur, « Le marché des ventes de logements est certes en forme, mais les transactions concernent surtout des propriétaires occupants. Résultat : un parc locatif privé qui s’amenuise… et se paupérise ».

5,8 millions
Le secteur locatif privé représente aujourd’hui 5,8 millions de logements et 20 % du parc des résidences principales.

En effet, entre 2015 et 2017, on observe une baisse de 7,8 % des baux signés, ainsi qu’une stagnation de la durée de vacances locative à 5 % au-dessus de la moyenne de longue durée. Des points inquiétants qui pourraient aussi bien « impacter » que « s’expliquer par » un effort moins important des propriétaires-bailleur d’effectuer des travaux d’entretien et d’amélioration de leurs biens. Effectivement, les biens perdant en rentabilité locative, les propriétaires hésitent à y réaliser des travaux, alors que ces derniers permettraient de mieux louer ces biens. Résultat : le parc immobilier se dégrade.
Le secteur locatif privé semble être piégé dans un cercle vicieux.

L’augmentation des loyers plus faible que l’inflation

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En 2017, on observe un recul des loyers dans la moitié des villes de plus de 10 000 habitants et dans un tiers des agglomérations de plus de 150 000 habitants. Et quand on constate une hausse des loyers, celle-ci est généralement inférieure de 1 % à l’inflation.
En effet, à Bordeaux, Marseille, Grenoble, Rennes ou encore Le Havre la baisse des loyers se confirme.

De même, toujours selon l’observatoire Clameur, les loyers entre deux locations sont stables depuis 2011, alors qu’ils enregistraient une hausse de plus de 5 % avant cette date.

Cette baisse des loyers s’expliquerait par la baisse du pouvoir d’achat des locataires. Pour pouvoir louer leurs biens, les propriétaires sont obligés de baisser les loyers.

Quelles sont les perspectives pour 2018 ?

Des perspectives d’évolution des recettes locatives peu encourageantes, des mesures gouvernementales qui n’arrangent pas les choses… Tout concourt à l’effondrement du secteur locatif privé. En effet, il est à craindre que face à la situation, les propriétaires-bailleurs soient plus tentés de vendre que de louer.
Cependant, même si le secteur locatif privé devrait encore souffrir en 2018, certains points permettent de garder un peu espoir.
En effet, la mobilité résidentielle à légèrement reprit ces deux derniers mois. Elle est actuellement de 30,6 % contre 29,8 % l’année dernière.
De même, on observe une hausse des loyers dans certaines grandes villes. À Nice, Lyon, Montpellier, Nîmes ou Lille cette hausse a même dépassé l’inflation.