La crise sanitaire a modifié les attentes des Français en matière d’immobilier neuf
Les Français veulent un extérieur à tout prix
Les Français n’ont jamais été aussi souvent chez eux. La succession des confinements et des couvre-feux, accompagnés des mesures privilégiant le télétravail, ont fait que les Français ont revu leurs priorités en matière de logement. Les porteurs de projet d’acquisition immobilière ont montré de nouvelles attentes et notamment un intérêt plus marqué pour les extérieurs.
En effet, plus d’un acquéreur potentiel sur cinq juge que la présence d’un extérieur est nécessaire dans son futur logement. La conséquence est une augmentation drastique des recherches de biens possédant un balcon, une terrasse, ou un jardin. On remarque également un regain d’intérêt de la part des Français dans l’achat d’une maison : plus de 40 % des acquéreurs potentiels souhaitent faire construire une maison.
Acquérir un bien avec un extérieur est plus aisé dans le neuf que dans l’ancien. Ainsi, la volonté d’acquérir un bien neuf n’est pas en reste, majoritairement pour les particuliers recherchant à acheter leur premier logement. Les porteurs d’un projet immobilier dans le neuf sont composés à 55 % de primo-accédants. Dans le même temps, ils représentent 40 % des porteurs de projet dans l’ancien.
La recherche de plus d’espace
Les Français souhaitent acheter un bien avec un espace extérieur, mais ils désirent également plus d’espace. Depuis le premier confinement, les recherches de biens à vendre d’une surface de plus de 100 m² ont connu une importante augmentation. Au cours de la même période, les biens de 75 m² ont moins attiré les potentiels acquéreurs.
Cette évolution des attentes en superficie était déjà à l’œuvre avant la crise sanitaire mais elle a été amplifiée. Cette volonté d’acheter un bien plus grand est vérifiée dans les projets d’immobilier neuf et également dans l’ancien.
Où souhaitent-ils s’installer ?
Les professionnels de l’immobilier sont formels : un phénomène de périurbanisation est à l’œuvre. Les recherches de biens neufs dans le but d’investir sont pour la majorité regroupées dans les villes en périphérie des grandes agglomérations. Ce phénomène, qui existait déjà bien avant la crise sanitaire s’est largement amplifié depuis. Ainsi, les villes telles que Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux connaissent une augmentation de la demande immobilière dans les communes limitrophes à chacune.
Cet attrait pour la périphérie des grandes villes françaises a aussi pour conséquence un léger mouvement de population. Les potentiels acquéreurs s’intéressent majoritairement aux biens situés dans leur région. Mais l’attractivité des grandes agglomérations augmente le nombre de recherches des habitants du Nord-Est de la France dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Est.