Immobilier neuf : quel bilan en 2020 et quelles perspectives pour 2021 à l’aube d’un troisième confinement ?
2020 : une année chaotique pour le neuf
Contrairement à l’immobilier ancien, l’immobilier neuf a subi les effets de la crise sanitaire et économique. Les projets immobiliers n’ont cessé de prendre du retard ou d’être annulés durant l’année 2020. Les ventes ont baissé et les acheteurs de résidence principale comme les investisseurs en locatif ont vu leur projet immobilier s’arrêter.
La Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) rapporte que les trois premiers trimestres de l’année 2020 expriment un repli de 30 % sur un an concernant les transactions effectuées sur le marché du neuf. Concrètement, cela correspond à 34 000 logements. De plus, l’offre de logement a chuté de 40 %. Cette baisse s’explique par le ralentissement de l’activité et la mise en pause ou l’arrêt des chantiers, des constructions et de leur commercialisation.
La crise sanitaire a également repoussé un bon nombre d’élections municipales, ce qui a provoqué des retards sur les autorisations et les permis de construire. Dernier obstacle, le durcissement des règles d’octroi de crédit immobilier imposé par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) en décembre 2019. Ainsi, les refus se sont multipliés et sont passés de 5 % en 2019 à 17 % en 2020.
Le tout combiné à une hausse moyenne de 3,9 % des prix immobiliers sur l’année, les Français ont du faire face à de nombreux obstacles et la plupart ont du revoir leur projet immobilier à la baisse.
2021 : des conditions favorables, malgré la prolongation de la crise sanitaire
La situation sanitaire ne semble pas évoluer favorablement et aussi rapidement que le gouvernement le souhaiterait, mais côté immobilier, l’année 2021 laisse entrevoir de belles opportunités.
En effet, avec les nouvelles recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière, les conditions d’octroi des crédits immobiliers sont assouplies. Un Français est autorisé à emprunter au-delà de 25 ans (jusqu’à 27 ans maximum). Et le taux d’endettement maximal pourra atteindre 35 %, contrairement à 30 % aujourd’hui. Des nouvelles règles qui permettent aux ménages Français d’accéder un peu plus facilement aux prêts immobiliers et ainsi, mener à bien leurs projets.
2021, c’est également des taux d’intérêts qui resteront bas ! L’année 2020 a permis à de nombreux investisseurs de bénéficier de faibles taux d’intérêts et l’année qui se profile reste sur la même lignée. En effet, les banques ne changeront pas de stratégie et continueront à proposer des crédits immobiliers avec des taux attrayants.
Les taux d’usures sont plus favorables pour ce 1er trimestre de 2020. En effet, le taux maximal au-delà duquel une banque n’a pas le droit d’accorder un crédit est revu à la hausse. Une opportunité pour les ménages avec des dossiers dits « justes » et qui se voyaient jusque-là refuser leur prêt. Les primo-accédants sont souvent les principaux concernés par ce type de désagrément et devraient donc pouvoir en profiter cette année.
Les Français ont également vu leur pouvoir d’achat augmenter en 10 ans : un gain de 49 % entre 2008 et 2019. Cette hausse s’explique notamment par une baisse flagrante des taux d’intérêt (5 % en 2008 contre 1,4 % en 2019 en moyenne) et des variations de prix dans l’immobilier.
Pour résumer, en 2020, le marché de l’immobilier a tenu bon malgré les nombreux freins rencontrés et les experts s’accordent à dire que 2021 sera une année plus stable pour l’immobilier neuf et ce, même si la crise sanitaire persiste.